2015 a vu le label Bâtiment Passif évoluer, passer avec succès le cap des énergies renouvelables et devenir la réglementation thermique de plusieurs grandes métropoles. Retour sur une année décisive pour la construction passive, en France et à l’étranger.
L’évolution du label Bâtiment Passif
C’était en avril, à quelques jours de la 19e Conférence internationale du Passif, à Leipzig, que le Passivhaus Institut dévoilait l’évolution du label Bâtiment Passif, avec la création des catégories BaSE, Plus et Premium, en plus du Bâtiment Passif Classique que nous connaissons.
Avec ces catégories, le Bâtiment Passif entre de plein-pied dans l’ère des énergies renouvelables, qui sont désormais intégrées dans le calcul des besoins énergétiques des Bâtiments Passifs Plus et Premium.
L’objectif de performance énergétique de ces bâtiments fait rêver… et se concrétise très rapidement. En août sortent les premiers Bâtiments Passifs Plus certifiés en Allemagne et en Autriche. En novembre, c’est au tour du premier Bâtiment Passif Premium certifié de se faire connaître, depuis l’Allemagne.
Pour mener à bien la conception de ces bâtiments à très haute efficacité énergétique voire positifs, le PHPP évolue : la version 9 intègre la contrainte du besoin en énergies renouvelables pour les catégories Plus et Premium.
Pour finir l’année en beauté ou démarrer une année 2016 studieuse, vous pouvez d’ores et déjà vous procurer le PHPP 9 en français auprès de La Maison Passive.
Un fonds documentaire qui s’agrandit
En plus du PHPP 9, le fonds documentaire sur le Bâtiment Passif s’agrandit en français :
- Le module designPH, compatible avec les versions 8.5 et 9 du PHPP, permet d’avoir un retour immédiat et visuel des données insérées, directement dans SketchUp.
- Une étude comparative entre RT 2012 et PHPP a été publiée par La Maison Passive en juin. Elle permet de mesurer la performance énergétique réelle des bâtiments passifs labellisés et de la comparer à celle de bâtiments construits selon les prérequis de la RT 2012.
- Un argumentaire pour convaincre de construire passif en tertiaire a également été publié en juin. Le rapport, étayé de témoignages, permet de convaincre les maîtres d’ouvrage, qui ne connaissent que trop peu les bénéfices d’une construction passive.
- Trois nouveaux Cahiers Techniques sont sortis en 2015. Le Cahier Technique 40 porte sur Les bâtiments commerciaux passifs ; le 41 sur Les Bâtiments Passifs non résidentiels en période estivale et le 44 sur La ventilation en Bâtiment Passif non résidentiel. Vous pouvez prendre connaissance de leur sommaire ou les commander en cliquant ici.
- Les locataires d’un Bâtiment Passif collectif ont désormais un manuel dédié pour tirer parti au mieux du confort de leur logement. Ce manuel utilisateur est disponible auprès de La Maison Passive. Bailleurs, intéressés ? Nous vous aidons à personnaliser ce manuel utilisateur pour votre bâtiment.
Le passif s’impose à l’international
La construction passive fait de plus en plus d’adeptes, autour du globe.
L’année 2015 a débuté avec la mise en œuvre du passif obligatoire pour toute nouvelle construction dans la région de Bruxelles-Capitale. Loin de s’arrêter en si bon chemin, la capitale européenne prévoit d’ores et déjà d’imposer le bâtiment à énergie quasi-nulle (ou NZEB) dès 2018.
En Irlande, c’est la ville de Dún Laoghaire, en proche banlieue de Dublin, qui a ajouté en février une clause rendant le passif obligatoire pour toute nouvelle construction résidentielle dans son Plan Local d’Urbanisme (PLU) pour la période allant de 2016 à 2022.
Ce PLU a été ratifié en octobre et semble ouvrir la voie à une règlementation thermique passive en Irlande pour bientôt.
De l’autre côté de l’Atlantique, le passif semble être la réponse à beaucoup de questions. Notamment la question de la réduction des gaz à effet de serre à Manhattan. Le maire de la ville, Bill de Blasio, a plaidé en faveur d’une construction passive généralisée à New York afin de préserver la ville et de réduire à hauteur de 35 % les émissions de CO2 dans toute la ville pour 2025, et, à plus long terme, atteindre les 80 % de réduction d’ici à 2050.
C’est l’occasion de faire le bilan du succès confirmé de la construction passive aux Etats-Unis.
Enfin, en décembre, La Maison Passive, le Passivhaus Institut (Allemagne) et le Passivhaus Austria (Autriche) partageaient un stand à la Galerie des Solutions, attenante à la COP21.
C’était l’occasion d’une collaboration internationale afin de vous rencontrer et de faire connaître la construction passive au plus grand nombre. Etienne Vekemans, président de La Maison Passive, a animé un atelier sur la thématique « Des bâtiments efficients en énergie, partout dans le monde avec le standard Passivhaus ».
En cette fin d’année 2015, nous tenons à vous remercier de nous avoir encouragé, confié vos projets et vos suggestions, partagé vos informations et communiqué vos critiques comme votre enthousiasme sans faille.
L’équipe de La Maison Passive vous présente ses meilleurs vœux, pour une année 2016 sereine, et remplie de projets. Voyons nous sans faute à Passi’bat !