Quand la température monte à l’extérieur, on pense à tort, qu’il fera aussi chaud à l’intérieur. C’est vrai; sauf en habitat passif ! L’enveloppe thermique d’un bâtiment passif, qui le protège l’hiver, lui permet aussi de rester au frais l’été. C’est ce qu’on pu constater les écoliers de la maternelle Victor Schoelcher, à Epinay-sur-seine (93).
école Schoelcher, bien dans mes baskets !
Située dans la commune d’Epinay-sur-Seine en Seine Saint-Denis, l’école maternelle Victor Schœlcher est faite de bois et de paille, comme le décrit cet article du journal Le Parisien.
Les architectes Jean-François Bridet et Corentin Desmichelle ont conçu le bâtiment. Ce dernier nous explique la simplicité avec laquelle ils ont procédé : « La concordance de géométrie, les flux et les usages s’assemblaient parfaitement ! Ce fût un projet simple tant tout était cohérent. »
Preuve de son efficacité, le label Bâtiment Passif est en cours d’acquisition. C’est d’ailleurs la seule école de la ville qui n’a pas contacté la mairie pour surchauffe lors de la canicule de juin dernier !
Camille Tissier, Responsable des bâtiments scolaires de la ville, témoigne : « Déjà en phase de chantier, nous sentions le potentiel de l’enveloppe. La température intérieure était agréable aussi bien quand il faisait froid dehors que pendant l’été. Ce ressenti s’est confirmé une fois l’école en fonctionnement. Il n’y a pas eu de sensation de froid pendant l’hiver. Et lors des fortes chaleur du mois de juin, la température intérieure était nettement plus confortable que dans les autres écoles de la ville. »
L’école comprend quatre classes, une salle de lecture, un centre de loisirs, une salle de repos et une salle de motricité.
« Pour l’ensemble des classes, on dépense neuf fois moins de chauffage que dans des bâtiments classiques. Et la chaudière ne doit servir qu’une dizaine de jours dans l’année », précise Jean-François Bridet (architecte). Et cela, grâce aussi à une exposition du bâtiment vers le sud et à un système de renouvellement d’air à double flux. En moyenne, 3 000 m3 d’air neuf sont régénérés chaque heure.
Comment atteindre ce fameux « confort d’été »?
Le confort d’été se définit comme une sensation de fraîcheur et de bien-être au sein d’un bâtiment lors de fortes hausses de température. Un contraste agréable lors des épisodes de canicule qui reviennent fréquemment.
Sur le principe, il s’agit d’obtenir une protection contre la chaleur pour éviter tout apport malvenu. En bâtiment passif, cette protection est assurée dès la construction grâce à l’isolation (de la toiture, des murs et du sol), et l’étanchéité renforcées. L’étanchéité à l’air et l’isolation s’allient pour créer une enveloppe thermique qui empêche la chaleur de rentrer en été (et le froid en hiver); Cette enveloppe crée une homogénéité de la température à l’origine même du confort.
Des pares-soleil (stores, écrans, auvents, balcons, débords de toit, etc.) sont installés pour favoriser des zones fraîches et créer des zones d’ombre. La végétation est également recommandée pour compléter cette action. Cette lutte contre la surchauffe est centrale en passif. A tel point qu’elle est prévue dans la labellisation : si un bâtiment dépasse les 25°C plus de 10 % de l’année, impossible de décrocher le label !
Pour aller plus loin
Nous vous avons résumé quelques recommandations. Pourquoi un bâtiment passif est-il la meilleure barrière contre la canicule ? Retrouvez toutes les réponses ici. L’Ademe a également publié en avril dernier, un petit guide sur le sujet : garder son logement frais en été.
Pour trouver des bâtiments passifs : rendez-vous sur passivehouse-database.org.